Diagnostic

 

Comme les tests ne sont pas fiables, les médecins devraient tous apprendre à diagnostiquer
la maladie de Lyme sur les signes cliniques.  Ils éviteraient à bon nombre de malades (enfants et adultes) de souffrir inutilement, de perdre leur travail, leur mobilité et de gâcher leur vie ainsi que celle de leur famille.

Pour traiter les malades de Lyme, les médicaments sont en vente dans toutes les pharmacies.

       Quelles sont les méthodes pour diagnostiquer une maladie de Lyme

1) L'examen sérologique - 2) La ponction lombaire - 3) Les symptômes cliniques

 4)  Exemple de parcours pour un malade
 


Spirochètes du Borrelia Burgdorferi


1) L'examen sérologique

Il y a de plus en plus de médecins qui le savent mais tous ne le savent pas:
Il faut attendre entre 4 et 6 semaines après la piqûre de tique pour demander une analyse de sang et y rechercher les anticorps de Borrelia Burgdorferi.
 
Si ce laps de temps n'est pas observé, les résultats de l'analyse seront toujours négatifs car les anticorps n'auront pas eu le temps de se développer. Un médecin mal informé sur  la maladie de Lyme ne jugera pas nécessaire de prescrire un traitement aux antibiotiques à son patient  
 Conséquence : l'infection va se disséminer dans l'organisme du patient et la maladie de Lyme aura toutes les chances d'atteindre le stade chronique. 

Résultats de la sérologie : 
1) Les résultats positifs vont confirmer le diagnostic de maladie de Lyme que le médecin soupçonnait chez son patient.
En résumé: sauf rares exceptions, un résultat positif est un vrai positif lorsqu'il est accompagné des symptômes cliniques de Lyme.
 
2) Les résultats négatifs indiquent qu'il n'a pas été possible de trouver de traces de Borrelia Burgdorferi au moment de l'analyse de sang par le laboratoire. Le résultat négatif n'exclut pas que le patient soit atteint de Maladie de Lyme.
Les laboratoires ne disposent pas de tests plus performants. 
En résuméavec des résultats négatifs, le médecin doit se baser sur les symptômes cliniques du patient pour établir son diagnostic. Il n'a pas d'autres moyens pour le faire.

2) La ponction lombaire

Elle est pratiquée sur des malades ayant une sérologie négative mais souffrant de symptômes évoquant la maladie de Lyme.  Cependant, même les résultats négatifs de la ponction lombaire ne sont pas entièrement fiables. 

3) Importance des symptômes cliniques 

Le diagnostic de la maladie de Lyme repose sur la connaissance des signes cliniques. Voir liste des symptômes cliniques.
 
Si les médecins pouvaient bénéficier de formation à la maladie de Lyme, ils seraient en mesure de faire aisément un diagnostic basé sur les symptômes cliniques. Ils n'auraient pas besoin de multiplier les analyses et les examens coûteux dont les résultats peuvent conduire à une erreur de diagnostic. 
Pour les enfants,
le diagnostic est très difficile surtout quand ils sont jeunes et ne peuvent exprimer facilement leurs douleurs.

Quand un enfant se plaint de douleurs, qu'il ne peut plus suivre ses camarades au sport, que sa concentration baisse, qu'il est toujours fatigué mais que tous les examens médicaux restent négatifs, il finit généralement dans les mains d'un psychiatre. Pensez à éliminer ou confirmer un diagnostic de maladie de Lyme.

4) Le parcours du combattant d'un malade de Lyme  

La recherche d'un bon diagnostic peut devenir épuisante car le patient rencontre beaucoup d'incompréhension sur son chemin.
Quand le patient arrive au stade 2 ou 3, cela signifie que le diagnostic n'a pas été fait au stade 1 ou 2.  Les symptômes typiques du début de la maladie ont fait place à des symptômes faisant penser à beaucoup de maladies plus ou moins graves. 
Les malades vont alors d'un médecin à l'autre dans l'espoir d'en trouver un qui trouvera la cause de tous leurs troubles.
Quand aucun médecin ne trouve la cause de leurs maux, les malades se démoralisent, s'isolent, passent en vain de multiples examens radiologiques, scanners, IRM ou n'arrêtent pas de se faire prescrire des médicaments de soulagement.
Beaucoup d'entre eux finissent par ne plus avoir la force d'affronter des médecins qui tendent à les traiter de "malade imaginaire" et qui leur conseillent de voir un psychiatre. Leur seule chance est alors de tomber sur un psychiatre qui connaît la maladie de Lyme et peut  les traiter avec des antibiotiques et non des antidépresseurs etc...

 Voici l'exemple d'un parcours de malade à la recherche du mal qui le détruit :

Le médecin généraliste à qui vous parlez de vos multiples symptômes, de votre état de fatigue et d'épuisement permanent vous envoie chez les spécialistes.

Le cardiologue ne trouve pas la cause des troubles du rythme cardiaque qui peuvent devenir si forts que le patient doit se rendre à l'hôpital. Les résultats des tests cardiologiques sont cependant satisfaisants .

L'ophtalmologiste ne voit aucune lésion pour les troubles de vision du malade.

Le rhumatologue constate de l'arthrite - même à 35 ans - et conclut à un terrain arthritique. La nuque, les épaules, les doigts et le dos font mal mais aucune cause n'est décelée.

Le neurologue consulté pour des problèmes de perte d'équilibre, de concentration et de mémoire etc... fait comprendre au patient que tout est psychologique et imaginaire.

L' oto-rhino-laryngologiste ne sait pas d'où viennent les douleurs dans les mâchoires, le nez ou les oreilles. Si le patient dit que sa gorge se resserre au fur et à mesure qu'il parle et qu'à partir d'un certain moment, sa gorge est paralysée, le médecin va rapidement conclure à un problème psychologique.

L' urologue ou gynécologue ne sait pas pourquoi une personne jeune va présenter des symptômes d'incontinence.

Le psychiatre arrive souvent en fin de parcours. Les spécialistes n'ayant pas vraiment trouvé de lésions ou de causes évidentes à l'origine des plaintes du malade, le médecin généraliste finit donc par proposer une consultation chez un psychiatre qui n'a pas souvent de connaissances sur la maladie de Lyme. Les malades de Lyme sont alors traités pour des problèmes psychiatriques avec des antidépresseurs, des décontracturants musculaires ou des tranquillisants. Tous ces médicaments n'empêchent pas la maladie d'évoluer.
 
Les médecins de médecine tropicale et infectieuse  connaissent le mieux la maladie de Lyme mais, si vous vous sentez épuisé ou si vous avez mal dans les tendons ou les articulations, le généraliste ne va pas automatiquement vous conseiller de consulter un spécialiste en médecine tropicale ou infectieuse - ce qui est compréhensible!

Un conseil: N'abandonnez pas vos recherches, parlez autour de vous, consultez internet et les réseaux sociaux. Vous finirez par trouver l'adresse d'un médecin qui pourra vous aider.  

 

 


 

© 2017 tiquatac.org by ingenio